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on n'a pas mal au ventre de ce qu'on ignore
 
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 « puisqu'un jour on crèvera tous — PV

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William L. Brooks
Ace Of Spades

William L. Brooks


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MessageSujet: « puisqu'un jour on crèvera tous — PV   « puisqu'un jour on crèvera tous — PV Icon_minitimeJeu 3 Nov - 17:56

A l'heure actuelle, dormir signifiait à peu de choses "mourir", pour le jeune homme qui ne devait mettre sa truffe plus d'une heure en dehors de l'école. Son temps était essentiellement répartis en parties égales qui étaient elles-même consacrées à l'application de ses diverses techniques d'assassinat vues en cours. Il était toujours très consciencieux en ce qui concernait les cours, et il sacrifiait à cause de cette application acharnée, toute sa vie sociale. Même s'il le niait en bloc, il se savait condamné depuis le jour de sa naissance à devoir mourir avant de connaître la vieillesse et même l'âge adulte. Et contrairement à d'autres, qui dans cette même situation auraient pris toutes les occasions possibles pour faire la fête, il refusait obstinément de mettre un pied dans la vie active des fêtards. Il préférait s'oublier au milieu de montagne de travail et de longues heures à peaufiner ses techniques. Il n'était pas malheureux ainsi. Il ne s'était encore jamais lamenté de ce sort qu'il avait choisi de vivre. Au contraire. Il y mettait autant d'application que de coeur... Du coeur. C'était assez ironique dis comme cela. Hier encore, il avait passé de longues heures sur ses herbes empoisonnées, à les tailler, les recouper, les arroser,... Il s'en occupait bien plus que de lui-même, et n'hésitait pas à sacrifier même son sommeil pour le bien-être de ses chères petites. Le sommeil n'était après tout pas indispensable pour un assassin. Il avait, au cours de sa formation, déjà eu l'occasion de réaliser quelques missions où il n'avait pu profiter que de quelques heures de sommeil. C'était juste assez pour lui dessiner sous les yeux des cernes digne d'une personne n'ayant pas vu un oreiller depuis plusieurs siècles. Le café était ainsi devenu naturellement son meilleur ami. Il s'était imprégné de la personne de William, et maintenant son odeur se retrouvait dans ses vêtements, sa couleur parsemée en tache sur son bureau, et son effet permettait au jeune homme de tenir le coup. Car c'est bien de cela qu'il s'agissait. Survivre. Tenir le coup.

C'était stupide de se lever ce matin-là. Il le savait à la minute même où son réveil sonna. Et pourtant, aujourd'hui encore, il se donnait la peine de dégager les couvertures qui le recouvraient, et de prendre le temps de s'étirer. Son dos craqua. Ce n'était pas nouveau, que du contraire : c'était son petit rituel de tout les matins. Il se leva ensuite, et tira un grand coup sur sa tenture, qui comme chaque matin menaça de se déchirer. Sa chambre tombait en ruine. Et pourtant, avec tous les services qu'il rendait à l'école, sa participation active dans des clubs et le petit emplois qu'il s'était trouvé sur le côté, il n'avait qu'un mot à dire pour qu'elle soit entièrement restaurée. Mais ce petit confort qu'il s'était tissé au fil des années lui convenait parfaitement. Il s'étendait sous ses pieds une montagne de souvenir. Des plans de stratégies, ses premières maquettes pour les plans des serres de Abunai, et un petit peu plus loin, sa plus grande réussite au sein de l'école : un petit livre en cuir, posé délicatement sur son bureau. Dans ce livre se trouvait tout les sortes de plantes qu'il avait soigneusement étudiés un à un, en prenant des notes précises et détaillées. Une seconde partie du livre contenait les notes et les effets secondaires de chacune, qu'il avait expérimenté parfois au péril de sa vie, avec un antidote pour chacune des solutions. Et la dernières partie contenait enfin ce qu'il appelait "les mélanges imparfaits". Les mélanges dangereux qui ne possédaient pas encore de solution antidote. Il considérait ce petit ouvrage rédigé par sa propre main comme une pièce maîtresse de son talent. Il ne savait pas si un jour il allait pouvoir s'en séparer. Stupide question. Un jour il allait devoir s'en séparer. Il allait mourir, qui plus est avant tout ses camarades. Ce n'était pas un problème. Il le brûlerait, le cacherait,... Il mettrait l'ouvrage retraçant ses précieuses heures en lieu sûr. Dans une endroit où personne ne pourra jamais venir le rechercher. Il préférait que son travail se disperse en même temps que lui. Pour faire comme s'il n'avait jamais existé un seul instant sur terre.

Il attrapa un T-shirt qui lui semblait propre, enfila un jeans et passa un pull noir à capuche. Même si le soleil était déjà levé, les cours ne commençaient pas avant plusieurs heures. Il aurait ainsi le temps de passer aux serres s'occuper de ses plantes, et il pourrait aussi par la même occasion passer à la falaise. Il étudiait en ce moment une algue particulière qui ne poussait qu'à cet endroit là. L'algue en question avait des propriété assez intéressante concernant la paralysie. Une aubaine pour le jeune homme, qui pourrait ainsi ajouter une nouvelle arme à son arsenal déjà bien fournis. Il avala une tasse de café brûlant, avant de glisser son livre dans son sac-besace. Il était équipé de petits bocaux, de gants pour pouvoir manipuler, ainsi qu'un appareil photo. Il attrapa aussi la chaîne métallique qui traînait non loin de son lit. Il ne l'enlevait jamais, sauf pour dormir, car il savait que les risque qu'il brise cette chaîne en dormant étaient infiniment élevés. Il la passa sous son pull,et frissonna au contact du métal froid. Cette médaille, c'est tout ce qui lui restait de sa famille, et il comptait bien le garder le plus longtemps possible. Il referma doucement la porte de sa chambre avant de se faufiler dans les couloirs. Il prit grand soin de ne pas faire trop de bruit. A cette heure-ci, la plupart des élèves dormaient encore, et il suffisait d'une porte claquée un peu trop fort où d'un objet tombant malencontreusement pour réveiller tout l'étage. Il partageait le quotidien d'assassin, n'est-ce pas ? Des gens toujours à l'affut, quel que soit la situation devant laquelle ils se trouvaient. Il dévala les escaliers, de son pas agile et souple, avant de traverser la cours. Il s'arrêta pendant un court instant devant le monument au mort qui se trouvait au milieu de celle-ci. Comme tout les jours, son regard parcourut silencieusement la longue liste de ces personnes qui avaient donnés leurs vie pour cette école. Ses yeux s'arrêtèrent au douzième nom de la troisième rangée. Brooks. Cassidy Brooks. Elle portait le même nom de famille, et pour cause, c'était sa mère. Il n'avait jamais eu l'occasion de la connaître, et ne possède aucune photo d'elle. Il n'a d'elle que ce nom gravé dans de la pierre devant lequel il passe tout les matins. Sa mère, qui conformément à son devoir envers l'école avait offert son enfant pour servir une institution qui avait été la repêcher alors qu'elle sombrait au plus profond de la dépravation. C'était un cadeau pour elle, il n'y avait pas de doutes. Mais serait-elle heureuse, si à l'heure actuelle elle voyait son fils, en proie à un destin d'assassin imposé de force ? Il ne le savait pas.

Il ne prenait pas de voiture pour quitter l'école. Il se contentait des bus qui passaient de temps en temps aux arrêts, et si jamais il ne pouvait pas en attraper un, il marchait. Ce matin heureusement, il pu monter dans le premier bus, et se laisser tomber sur la banquette du fond. Appuyant sa tête contre la vitre, il dessina des ronds de buées sur la vitre avec sa respiration. Contrairement au peu de personne qui l'entourait, il arrivait difficilement à dormir dans un bus. Il sentait la vitesse, et cette simple angoisse dissimulée l'empêchait un seul instant de fermer l'oeil. En moyenne, une vingtaine de minute pour arriver jusqu'à l'endroit dit. Puis une petite dizaine de minutes en marchant à pied. De quoi se dégourdir au grand air. Il arriva rapidement à la falaise. Les algues qu'il cherchait étaient en contrebas, et il devait se frayer un chemin entre les roches pour pouvoir avoir le chance d'en atteindre une. Le chemin était assez risqué, mais il avait pris l'habitude de venir, et il connaissait maintenant la manière d'y arriver sans danger. Le suivre aurait été une entreprise folle. Se laissant descendre de pierre en pierre, il recueillis dans un bocal un échantillon d'algue, qu'il examina à la lumière. Ni trop petite, ni trop grosse, elle était juste parfaite. Il souffla. Sa tâche avait été accomplie avec brio, et il ne pu s'empêcher de sourire. Décidément, la chance lui souriait ces jours-ci, et si cela continuait ainsi, il allait bientôt se retrouver avec de nouveaux ajouts à sa petite collection. Il s'arrêta un petit instant. Le matin n'était pas encore tout à fait dessiner, et le soleil à peine sortit de son lit projetait des taches roses sur la mer qui s'étendait à perte de vue. Le spectacle était magnifique, et les vagues venant se fracasser aux pieds de la falaise juste à ses pieds venaient y ajouter une nouvelle dimension. Il ne devait pas s'attarder trop ici, sinon il finirait écrasé sur les pics rocheux quelques mètres plus bas. La roche était glissante, et il suffisait d'un manque d'attention pour glisser et tomber. Et malheureusement, il n'y avait pas de seconde chance. S'il tombait, c'était la mort qui l'attendait en bas. Mourir. Maintenant où demain, qu'est-ce qui faisait la différence, si ce n'est quelques heures. Vingt-quatre pour être précise. Il se laissa glisser le long d'un rocher, avant de remonter lentement vers le sommet de la falaise dans le sillon de rocher formant un chemin. Le bocal fermement tenu par sa main, il se hissa péniblement jusqu'au sommet. Et dire que la journée ne faisait que commencer.

Il déposa le bocal avec délicatesse avant de s'aider de ses deux bras pour se hisser. Sa tête eu à peine passé la petite motte de terre qu'il manqua de lâcher prise sous le coup de la surprise. Une silhouette se trouvait penchée sur son sac, et fouillait dedans. Elle avait déjà sortit le contenu, et s'occupait maintenant de feuilleter tranquillement son petit manuel. Son sang ne fit qu'un tour, et il s'élança, se hissant d'un seul coup, atterrissant d'un coup sec sur le gazon. Il se retint de hurler "PAS TOUCHE" mais les sons se perdirent dans sa gorge. La silhouette l'avait reconnu, et s'était tourné vers lui. A l'instant où son regard avait croisé le siens, elle avait tout simple lâché le livre. Il tomba mollement à terre. Il ne dit pas un mot. Il se contenta d'aller ramasser le livre, de l'épousseter et de le ranger dans son sac. Il eut un bref moment d'hésitation. Il avait à la fois envie de crier, de s'énerver, de frapper, de se rouler par terre... Un son crispé s'échappa malgré lui d'entre ses lèvres, alors qu'il remballait rapidement ses affaires.
« Ne touche plus jamais à ça. N'essaye plus jamais de jouer avec une de ces choses. C'est bien la centième fois que je te le dis, mais t'as pas l'air de comprendre : c'est dangereux. Dan-ge-reux."Ses mains tremblaient encore tandis qu'il remettait tout soigneusement dans son sac. C'était bien son jour... Ce qui le mettait le plus hors de lui, ce n'était pas que quelqu'un venait de toucher à son précieux travail et ses précieuses fioles... C'était plutôt qu'un inconscient venait de toucher à son travail, et qu'il aurait pu y laisser beaucoup plus qu'un petit empoisonnement mineur. Les poisons lourds étaient tellement difficile à traitrer...


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MessageSujet: Re: « puisqu'un jour on crèvera tous — PV   « puisqu'un jour on crèvera tous — PV Icon_minitimeDim 6 Nov - 0:27

La nuit passé avait été semblable à un véritable délice pour elle. Epuisée par une journée de cours qui ne semblait pas en finir, elle s'était effondrée sur son lit comme une masse, et le sommeil n'avait pas tardé à s'emparer de tout son corps. Elle savait qu'elle devait toujours garder une part d'elle-même en éveil, mais ce soir, ce n'était pas possible. Elle avait besoin de récupérer, et cela de la meilleur façon possible. Elle retourna sa tête dans son oreiller, et sentit que celui-ci était encore humide de ses larmes du matin. Le matin... Oui, elle avait encore une fois déversé tout un torrent de larme, qui s'était écrasé sur ses draps, et qui laissaient maintenant des tâches un petit peu partout. Elle haïssait pleurer, c'est pourquoi elle plongeait encore et encore sa tête, dans l'espoir qu'un jour elle s'étoufferait. Car depuis peu, elle espérait mourir. Elle espérait mourir d'une dague dans le coeur, une erreur de manipulation, d'un don d'organe où même d'une mission défectueuse,... Elle espérait mourir avant d'atteindre le seuil de la vieillesse, car contrairement à ce qu'il lui avait laissé comprendre, il allait mourir. Il lui avait caché cette information cruciale, et s'était toujours contenté de la toiser froidement comme il le faisait avec tout le monde. Et puis un jour, elle l'avait su. Elle s'était infiltrée dans le registre de l'infirmerie de Abunai, et elle avait trouvé son dossier en entier, qui s'étendait sur plusieurs page. Il avait déjà été hospitalisé cinq fois de force, parce qu'il se bornait à refuser le traitement médicamenteux qu'il devait prendre tout les jours. Elle avait hurlé. Crié. Mais rien n'y avait fait. Elle avait fait exprès de laisser traîner des boites de médicaments près de lui, elle avait toujours un flacon avec elle dans son sac, et il lui était déjà arriver d'en dissimuler dans sa nourriture. Tant de sacrifice fait pour qu'un espèce de petit con comme lui puisse survivre... Et lui, il n'en foutait pas une pour l'aider. Il ne faisait attention à rien, et refusait obstinément de prendre ce qui pouvait aujourd'hui lui sauver la vie. Il jouait avec la mort, et en plus d'en être conscient, il s'en amusait. C'était affligeant. Tellement affligeant qu'elle se trouvait là, dans sa chambre, à essuyer les larmes d'une bataille qu'elle avait durement menée et qui s'était terminée sur un échec cuisant.

Mais cela ne faisait rien pour elle. Elle pouvait l'endurer, ce n'était pas une problème. Elle avait appris dans cette école à endurer la douleur, et à ne jamais la laisser paraître. Un peu comme il l'avait l'habitude de le faire, car oui, quoi qu'il en dise, elle savait qu'il était impossible qu'il ne ressente pas un tout petit peu de douleur. La souffrance... C'était un sujet qui lui faisait peur. Etait-ce pour cela qu'elle avait privilégié son rôle de stratège au profil d'un rôle plus au coeur de la bataille. Elle ne faisait qu'établir des plans, des stratégies, toutes plus perfides les unes que les autres, mais elle était rarement amenée sur le terrain. Ses mains n'avaient encore jamais tuées un homme alors qu'elle savait que les mains de celui qu'elle s'évertuait à protéger en avaient massacrés déjà plus d'un. Avait-elle peur de lui ? Elle ne voulait pas avoir peur de lui. Elle se tira à contre coeur de son sommeil, et enfila une robe de chambre avant d'entrouvrir les rideaux. Le soleil n'était pas bien haut, mais malheureusement pour elle, elle ne pourrait plus retrouver le sommeil avant un certains temps. Sa tête était bien trop bouleversée que pour penser à se détendre et dormir. Elle tenta de se pencher sur les tactiques qu'elle devait présenter à se supérieurs aujourd'hui, mais même la perspective de créer des leurres pour faciliter le passage des assassins dans la zone de conflit ne parvint pas à lui apaiser l'esprit. Elle préféra ouvrir sa tenture en grand, et c'est à cet instant même qu'elle le vit traverser la cour. Il le faisait donc exprès, de venir la tourmenter juste aux instants ou elle souhaitait le vider de sa mémoire ? Elle ne pu s'empêcher de coller son front contre la vitre. Son regard était toujours froid, glacial, et surtout impassible. Tiens ? Il s'arrêtait encore une fois devant la stèle aux morts. Il la regardait, comme s'il cherchait quelque chose. Pourtant, lorsqu'elle avait piraté son fichier médical, elle n'avait trouvé aucune information concernant un quelconque frère ou soeur... Elle se contenta de sauter dans une robe couleur crème lui arrivant à mi-mollet, une paire de bottes arrivant à mi-mollet et un pull brun bar dessus avant de glisser dans sa poche un flacon de médicament. Il ne l'avait encore une fois pas pris, et si elle arrivait à lui courir après à temps, elle arriverait à lui faire entendre raison pour ce matin. Dévalant les escaliers, avec prudence tout de même pour ne pas réveiller ses petits voisins, elle traversa la cours, à la recherche de sa silhouette.

Elle réussi à se faufiler entre les allées, prête à l'intercepter, quand comble du malheur, il monta dans un bus. Elle n'écouta pas sa raison, qui lui criait de retourner car les cours allaient bientôt commencer, et sauta dans le bus. Elle s'assit devant, baissant la tête pour ne pas qu'il la reconnaisse et l'accuse une nouvelle fois de fouiller dans ses affaires. Il ne remarqua rien. Etait-il si endormis que ça, où bien alors pensait-il tout simplement à autre chose ?

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